Née à Ottawa, Atwood a passé ses années de formation à Toronto. Après avoir obtenu son diplôme au Victoria College de l’université de Toronto en 1961, elle s’est installée à Boston et a suivi des études supérieures à Harvard, où elle a obtenu une maîtrise en 1963. La carrière professionnelle d’Atwood commence l’année suivante en tant que professeur d’anglais à l’université de Colombie-Britannique, une expérience qui la débarrasse de tout intérêt pour une carrière d’enseignante à plein temps. La même année, Atwood a connu sa première célébrité littéraire lorsque son deuxième recueil de poèmes, The Circle Game, a été largement salué par la critique.
Son premier roman, The Edible Woman (La femme comestible), paru en 1969, a été immédiatement adopté par les adeptes et les partisans du mouvement féministe naissant. Son deuxième roman, Surfacing, a suivi en 1972 et reste un incontournable des cours de littérature canadienne.
Au cours de la décennie suivante, Atwood a publié six autres volumes de poésie, trois recueils de nouvelles et trois autres romans : Lady Oracle, Life Before Man et Bodily Harm. Tous ont été des best-sellers nationaux.
En 1985, elle a publié The Handmaid’s Tale, l’histoire éblouissante et futuriste d’une utopie négative qui a fait passer Atwood du statut de trésor national à celui de sensation internationale. Chacun de ses livres suivants, y compris les romans Cat’s Eye, The Robber Bride et Alias Grace, ont été acclamés au niveau international et ont accru sa popularité dans le monde entier.
Outre son intronisation en tant que première romancière et poète sur l’Allée des célébrités canadiennes, incontestablement l’une des meilleures romancières, poètes et conteuses que ce pays ait produites, Atwood est typiquement canadienne par sa modestie. Lorsqu’on lui demande d’expliquer comment elle résiste à la tentation de devenir une snob littéraire, Atwood répond : “Je pense que nous pourrions probablement reformuler la question : “Comment gardez-vous le sens de la mesure ?” ou “Comment gardez-vous les valeurs droites ?”. Dans ce cas, je peux dire qu’il est certainement utile d’être Canadien ; nous ne supportons pas les gens qui sont trop hautains et puissants. Nous ne supportons pas les gens qui se montrent trop hautains. Si vous commencez à faire de l’esbroufe, nous sortons nos épingles ! Je pense que c’est toujours une erreur de croire ses propres panneaux d’affichage”.