Né à Montréal en 1923, Riopelle est un peintre abstrait, un sculpteur et un graphiste accompli. Riopelle a étudié à l’école des Beaux-Arts et avec Henri Bisson à l’école du Meuble.
Alors qu’il est encore étudiant, il fait partie intégrante de l’école de peinture émergente des Automatistes du Québec, dans laquelle les techniques de peinture surréalistes sont utilisées pour exprimer les schémas de l’inconscient. Avec son ami et collègue de toujours, le photographe Maurice Perron, Riopelle est également l’un des membres fondateurs du groupe révolutionnaire Refus Global, qui remet en question les valeurs traditionnelles de la société québécoise d’après-guerre.
En 1946, Riopelle s’installe à Paris, où il adhère au mouvement tachiste naissant et à son approche spontanée de l’expressionnisme abstrait. Plus tard dans sa carrière, Riopelle a affiné sa technique en utilisant de manière audacieuse et imaginative l’espace blanc pour créer un effet d’expansion. Il se concentre également sur l’évolution de son talent de sculpteur, qui culmine avec son chef-d’œuvre La joute, créé pour le site des Jeux olympiques de Montréal en 1976.
La liste des citations, prix et diplômes honorifiques décernés à Jean-Paul Riopelle au cours des six dernières décennies est suffisamment longue pour remplir un livre. Il a notamment reçu le prix international Guggenheim en 1958 et, en 1962, le très convoité prix de l’Unesco. Au Canada, Riopelle a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Philippe Hébert en 1973 et, en 1975, le titre de Compagnon de l’Ordre du Canada.