Né à Prince Albert, en Saskatchewan, Jerome a déménagé avec sa famille à Vancouver à l’âge de 12 ans. Athlète naturel, il excelle au hockey, au baseball et au football, mais il est particulièrement doué pour la course à pied. Sa vitesse et son agilité extraordinaires sont devenues évidentes au lycée, lorsque, à l’âge de 18 ans, il a battu le record canadien détenu depuis 31 ans par Percy Williams dans le sprint de 220 yards. Jerome a obtenu une bourse d’athlétisme à l’université de l’Oregon, où il a établi son premier record du monde en courant le 100 yards en 9,2 secondes.
Après avoir obtenu une maîtrise en éducation physique, Jerome est retourné à Vancouver, où il a rejoint l’équipe olympique canadienne peu de temps après. Les Jeux olympiques d’été de 1960 à Rome auraient dû être un triomphe pour Jérôme. Au lieu de cela, ils ont marqué le début des blessures qui allaient empoisonner sa carrière. Pendant les éliminatoires du 100 yards, une élongation musculaire a contraint Jerome à rester sur la touche. Deux ans plus tard, il est de retour et prêt pour la victoire aux Jeux du Commonwealth de 1962. Cette fois, une déchirure musculaire à la cuisse l’a mis hors course pendant un an.
Les experts ont prédit que Jérôme ne participerait plus jamais à des compétitions. Mais, fidèle à lui-même, il a prouvé à tous les détracteurs qu’ils avaient tort en remportant la médaille de bronze du 100 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964. La même année, Jerome a battu deux autres records du monde, d’abord au sein de l’équipe de relais de l’Université de l’Oregon, puis en terminant le 60 mètres en salle en six secondes.
Un quatrième record du monde a suivi en 1966, lorsque Jerome a terminé le 100 yards en 9,1 secondes, soit un dixième de seconde de moins que son précédent record. La même année, il décroche enfin l’or aux Jeux du Commonwealth, exploit qu’il renouvelle aux Jeux panaméricains de 1967.
Après s’être retiré de la compétition, Jerome s’est joint à Sport Canada et a parcouru le pays pour aider les athlètes en herbe. En 1971, il a été décoré de l’Ordre du Canada.