Elle est née Ginette Raynault le 28 avril 1946 et a fait ses débuts professionnels dans les allées bruyantes du très animé marché Saint-Laurent de Montréal. Le marché abritait la boucherie de son père et la petite Ginette attirait consciencieusement les clients en interprétant avec entrain ses chansons préférées. Désireuse de développer ses talents, la jeune fille entreprenante vend des journaux pour payer ses cours de chant et obtient bientôt une place de choix à l’émission Amateur Hour de la station de radio CKVL.
Adolescente, sous la direction de l’impresario Jean Simon, qui insiste pour que Raynault soit abrégé en Reno, la chanteuse enregistre son premier album éponyme en 1962. Best-seller instantané, l’album fait de la jeune fille de 16 ans la réponse du Québec à des stars américaines telles que Lesley Gore, Brenda Lee et, oui, Connie Francis.
Les éloges pleuvent, Reno remportant trois prix JUNO, quatre prix Disc Festival, quatre prix Metrostar et un record de huit prix Adisq, qui célèbrent le meilleur des enregistrements et des artistes francophones.
En 1991, Reno a transféré ses compétences au cinéma et à la télévision. Saluée pour son interprétation remarquable du rôle-titre dans Leolo du réalisateur Claude Lauzon, elle a ensuite joué dans les mini-séries Million Dollar Babies et Une Voix en Or, qui ont connu un grand succès d’audience. Reno a obtenu une nomination aux prix Génie pour sa performance brillamment désinhibée dans l’adaptation à l’écran de la farce sociopolitique C’t’a ton Tour, Laura Cadieux, de Michel Tremblay.
Le premier ministre Jean Chrétien a récemment salué Reno comme “une artiste authentique de grand talent”. Une autre admiratrice de longue date, la superstar québécoise Céline Dion, ne tarit pas d’éloges à son égard. “Quand j’avais 10 ans, dit Céline Dion, Ginette Reno était mon idole, mon inspiration. Elle est l’une des plus grandes chanteuses du monde.”
