James Naismith est né en 1861 près d’Almonte, en Ontario. Il est le fils de John Naismith et de Margaret Young, tous deux nés en Écosse. Il a été élevé comme un petit Écossais, avec tout ce que cela implique, mais il a tragiquement perdu ses deux parents à l’âge de neuf ans lors d’une épidémie de fièvre typhoïde. Il a été recueilli par sa famille et, deux ans plus tard, il s’est retrouvé avec son oncle Pete, un célibataire.
Il abandonne rapidement l’école secondaire à Almonte et se lance dans l’agriculture et l’exploitation forestière, probablement pour aider l’oncle Pete à payer les factures. Il acquiert rapidement une réputation de buveur, mais un jour, selon l’histoire familiale, un homme l’aborde dans un bar où il dépense son salaire tout juste gagné et lui demande : “Êtes-vous le fils de Margaret Young ?”. Lorsqu’il a dit oui, l’homme a secoué la tête. “Elle se retournerait dans sa tombe si elle vous voyait maintenant.”
À l’âge de 20 ans, il décide de terminer ses études secondaires, puis il part pour Montréal. Après quatre ans d’éducation physique à McGill et trois ans à la Presbyterian Theological School, le projet était de poursuivre le ministère. Au lieu de cela, il a décidé de combiner ses deux passions, cherchant à “gagner des hommes pour le Maître” avec l’école de la Young Men’s Christian Association (YMCA) à Springfield, Massachusetts, inaugurée en 1888.
C’est là, en 1891, qu’il est chargé de trouver un remède à son “incorrigible” groupe de garçons turbulents, enfermés dans un gymnase enneigé. Armé de deux paniers de pêche et d’un ballon de football, il a établi 13 règles (légèrement révisées pour des raisons de sécurité après quelques yeux au beurre noir et une épaule blessée) et a donné naissance au basket-ball. Sa vie est intimement liée au sport lui-même, jusqu’à la façon dont il a été inspiré par le jeu du canard sur un rocher qu’il pratiquait dans son enfance. Et c’est grâce à sa foi profonde que le jeu est entré dans la vie de tant de personnes. Un an plus tard, Senda Berenson a introduit le basket-ball au Smith College, un collège d’arts libéraux pour femmes, faisant du basket-ball le premier sport d’équipe féminin. Deux ans plus tard, le mouvement YMCA, fondé à Londres en 1844 et qui s’est rapidement répandu aux États-Unis et en Europe, l’a fait connaître à un public international. Quarante ans plus tard, il distribuait des médailles aux Jeux olympiques de Berlin de 1936, les premiers à proposer le basket-ball comme sport.
Aujourd’hui, la National Basketball Association est une entreprise de plusieurs milliards de dollars et ce sport est pratiqué par plus de 300 millions de personnes dans le monde. Mais Naismith ne voulait pas de crédit, il refusait de breveter le jeu. Tout ce qu’il voulait était simple : “Je voudrais que le monde soit meilleur parce que je suis venu ici.” S’il voyait le match aujourd’hui, il ne se soucierait que du comportement des enfants et des jeunes. D’une certaine manière, c’était son ministère.
Le basket-ball a peut-être été inventé par un Canadien, mais il a touché des vies dans le monde entier tout autant et dès qu’il a quitté l’esprit de ce Canadien. Aujourd’hui, le trophée Larry O’Brien du championnat de la NBA se trouve au Canada, où les Toronto Raptors ont galvanisé un pays et inspiré une génération de jeunes Canadiens. Je pense que s’il était là aujourd’hui pour entendre cela, il sourirait et dirait : “Eh bien, que diriez-vous de cela ?”.
