Denys Arcand, lauréat d’un Oscar et établi à Montréal, est l’un des scénaristes-réalisateurs canadiens les plus populaires. Ses films intensément personnels, stimulants et intellectuels lui ont valu un public international dévoué.
Arcand réalise son premier long métrage en 1972, Une Maudite Galette, et en 1975, il réalise Gina, l’histoire d’une strip-teaseuse et d’une équipe de tournage travaillant sur un documentaire sur l’industrie textile.
Dans Le déclin de l’empire américain (1986), un groupe d’intellectuels québécois discute des problèmes de la sexualité, du succès, de la fidélité, de l’intimité et du vieillissement. Succès sur le circuit des festivals et auprès des critiques et des cinéphiles américains, le film a remporté neuf prix Génie, le prix Fipresci à Cannes et une nomination à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Jésus de Montréal a été inspiré par un acteur (qui avait auditionné pour Le déclin de l’empire américain) qui incarnait Jésus dans une pièce de théâtre jouée pour les touristes visitant le célèbre Mont Royal. Le réalisateur était fasciné par la vie de ces artistes montréalais qui gagnaient leur vie en incarnant des personnages bibliques la nuit et en tournant dans des publicités pour la bière et des films pornographiques le jour. Il reflète le point de vue d’Arcand selon lequel “la hiérarchie catholique est complètement opposée aux enseignements les plus purs du Christ”.
Le film d’Arcand, Stardom, une satire sur la célébrité, a clôturé le Festival de Cannes 2000. C’est la première fois en plus de 50 ans qu’une production canadienne est choisie pour un tel honneur. Le film a fait l’ouverture du TIFF en 2000, avant sa sortie en salle.
Arcand a été récompensé pour son film Les invasions barbares, suite du Déclin de l’empire américain, avec la même distribution, 17 ans plus tard. Outre l’Oscar obtenu pour ce film, Arcand a remporté les premiers prix au Festival de Cannes, les Césars français et les Jutra québécois.