Depuis 50 ans, cette légende de la musique canadienne capture en chansons l’essence de l’expérience humaine – tout en s’efforçant farouchement de l’améliorer.
Bruce Cockburn, l’un des plus grands artistes canadiens, a connu une carrière illustre marquée par la politique, la spiritualité et la diversité musicale. Son parcours remarquable l’a amené à embrasser les styles folk, jazz, rock et worldbeat tout en voyageant dans des pays aussi éloignés que le Guatemala, le Mali, le Mozambique et le Népal, et en écrivant des chansons mémorables sur son monde de merveilles en perpétuelle expansion. “Mon travail, explique-t-il, consiste à essayer d’emprisonner l’esprit des choses dans les grattements du stylo sur le papier et dans l’extraction des notes du métal.
Ces efforts ont valu à Cockburn d’être considéré comme un auteur-compositeur exceptionnel et un guitariste vénéré. Ses chansons de romance, de protestation et de découverte spirituelle sont parmi les meilleures qui ont émergé du Canada au cours des 50 dernières années. Son jeu de guitare, tant acoustique qu’électrique, l’a placé parmi les meilleurs instrumentistes du monde. Il reste très respecté pour son activisme sur des questions telles que les droits des autochtones, les mines terrestres, l’environnement et la dette du tiers monde. Il a travaillé pour des organisations telles qu’Oxfam, Amnesty International, Médecins sans frontières et les Amis de la Terre.
Tout au long de sa carrière, Cockburn a habilement capturé en chansons la joie, la douleur, la peur et la foi de l’expérience humaine. Qu’il chante le repli sur soi ou la lutte contre le chaos, qu’il s’attaque aux mensonges impérialistes ou qu’il embrasse les vérités ecclésiastiques, il a toujours exprimé une position à la fois dure et pleine d’espoir : frapper l’obscurité jusqu’à ce qu’elle saigne la lumière du jour. “Nous ne pouvons pas nous contenter des choses telles qu’elles sont”, a-t-il averti un jour. “Si vous ne vous attaquez pas aux problèmes, ils vont s’aggraver.
Pour ses nombreuses réalisations, l’artiste originaire d’Ottawa a reçu 13 prix Juno, a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne et au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, a reçu le Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène et a été fait Officier de l’Ordre du Canada. Mais il ne se repose jamais sur ses lauriers. “Je préfère penser à ce que je vais faire ensuite”, dit Cockburn. “Mes modèles de vieillissement gracieux sont des types comme John Lee Hooker et Mississippi John Hurt, qui ne cessent de travailler jusqu’à ce qu’ils tombent, comme je m’attends à le faire, et qui s’améliorent en tant que musiciens et en tant qu’êtres humains.
Son engagement en faveur de la croissance a fait de Bruce Cockburn à la fois un citoyen exemplaire et un artiste légendaire dont le recueil de chansons sera célébré pendant de nombreuses années.